
CRISE COVID-19 #2
Conséquences sur les marchés financiers
Après l’échec du sommet exceptionnel de l’OPEP visant à enrayer l’effondrement des prix du pétrole, toutes les places financières dévissent, affichant des records à la baisse.
Depuis, les indices boursiers ne cessent de cumuler les « plus bas ».
Le Jeudi 12 mars, le CAC40 a clôturé en chute de 12,28 %, un record historique. Le lundi 16 mars, le vénérable Dow Jones subissait sa pire séance depuis le krach de 1987, s’effondrant de 12 % !
Une telle chute des cours était-elle prévisible ? Comment l’expliquer ? Deux facteurs sont à l’œuvre, l’un prévisible, l’autre non.
A. Un retour attendu aux fondamentaux
La correction à la baisse des marchés financiers était à attendre, indépendamment de la crise sanitaire actuelle.
Revenons brièvement sur le contexte à la sortie de 2019, qui est proche d’une bulle financière. L’année 2019 a en effet été marquée par des performances exceptionnelles sur les marchés : +32 % pour le Nasdaq, +29 % pour le S&P500, +26 % pour le CAC 40.
Cette dynamique à l’œuvre en 2019 reflétait-elle la situation économique ?
Il ne semble pas … car le contexte l’an dernier était bien incertain : ralentissement économique latent, érosion de la croissance des pays émergents, mouvement des « gilets jaunes » en France, Brexit, tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, début de nouvelles tensions géopolitiques entre les États-Unis et l’Iran…
L’année 2019 apparaît donc comme une année où les cours boursiers étaient déconnectés des fondamentaux économiques.
L’incertitude économique étant toujours aussi importante, on assiste aujourd’hui à une correction des marchés (le marché reflétant la valeur réelle des entreprises et de leur santé financière).
A. Un facteur imprévu : le coronavirus
C’est dans ce contexte économique qu’est venue se greffer la pandémie.
La Chine a été la première à voir son économie tourner au ralenti, avec des répercussions majeures sur l’ensemble de l’activité économique au niveau mondial.
De multiples entreprises dans le monde sont dépendantes de la Chine, leur activité est directement impactée et les perspectives économiques mondiales ont alors été revues très fortement à la baisse.
L’ensemble des pays du globe se sont petit à petit confinés. Les répercussions économiques sont et seront très lourdes et le spectre d’une récession mondiale est désormais une réalité.
La chute des cours boursiers et leurs extrêmes volatilités reflètent cette situation économique très incertaine, avec le risque d’entrer dans un « cercle vicieux ».
Le très fort ralentissement économique auquel nous assistons pousse en effet nombre d’investisseurs à vendre leurs actions. En procédant de la sorte, ceux-ci alimentent et renforcent la baisse sur les marchés, créant à nouveau des répercussions sur l’économie réelle en affaiblissant encore plus les entreprises. Ces phénomènes sont qualifiés par les économistes de « prophéties autoréalisatrices ».
La sévérité de la crise financière va être étroitement liée au risque de défaut sur la dette des entreprises. La crise sera encore plus désastreuse si les banques suspendent leurs crédits aux entreprises et si elles interrompent les prêts interbancaires.
Les faillites, et en conséquence les pertes d’emplois massives associées, seront alors inéluctables avec un enchaînement des défauts à même de produire un risque systémique.
S’il est évidemment bien trop tôt pour savoir quelles seront la durée et l’ampleur de la récession attendue, tous les moyens doivent être mis en œuvre pour relancer la croissance et l’investissement des entreprises, tant de la part des autorités monétaires qu’au niveau des mesures gouvernementales.
À suivre
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