Crise COVID-19 #1

La crise pétrolière

Un virus au COEur de la chute

 

A. Crise du coronavirus : baisse de la demande pétrolière

L’épidémie de coronavirus provoque une onde de choc sur le marché du pétrole. Pour la première fois depuis la crise financière, il y a plus de dix ans, la crise sanitaire chinoise va provoquer un recul de la consommation mondiale d’or noir au premier trimestre.
La Chine est plus que jamais le moteur du monde lorsqu’il s’agit de pétrole. Le pays a représenté à lui seul 14 % de la consommation mondiale l’an dernier et 75% de la croissance de la demande.
La Chine est en confinement depuis Janvier 2020 pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. La ville de Wuhan est coupée du monde depuis le 23 janvier 2020.
Au début de l’épidémie, beaucoup d’analystes pensaient que les conséquences seraient circonscrites au secteur des transports en raison des mesures de confinement décrétées par Pékin. Elles s’étendent désormais à l’industrie chinoise, avant de frapper les exportations, le tourisme et l’économie mondiale tout entière.
Acteur majeur dans les importations mondiales de brut, ses besoins en hydrocarbures se sont en conséquence fortement réduits. Ses importations de brut dégringolent, entraînant dans son sillage une réduction de la demande d’autres pays asiatiques comme la Corée, l’Inde ou le Japon.

 

B. Baisse des prix à la pompe : réunion de l’Opep

Sur les marchés, les cours du brut sont tombés au plus bas depuis plus d’un an. L’Opep a décidé de frapper fort pour stopper la chute des cours du pétrole provoquée par la crise sanitaire. 
Les treize pays exportateurs proposent de réduire leur production de 1,5 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année, soit environ 1,5 % de la production mondiale. Cette proposition doit encore être approuvée par la Russie et neuf autres états alliés au cartel depuis près de quatre ans. L’Opep assumerait les deux tiers de l’effort (1 million de barils), le solde (un demi-million) revenant aux dix autres pays.
Les 1,5 million de barils s’ajouteraient aux 2,1 millions qui ont déjà été retirés du marché depuis le début de l’année. Au total, l’offre mondiale serait ainsi amputée de quelque 3,6 millions de barils.
L’objectif de cette baisse coordonnée de la production de pétrole défendue par l’Opep visait à réduire l’offre, excédentaire, et enrayer ainsi l’effondrement des prix du brut provoqué par le coronavirus. Les cours ont en effet chuté de près de 25 % depuis le début de l’année 2020, tombant à moins de 50 dollars le baril le dimanche 1er mars.

 

C. Refus de la Russie

Lors de la réunion d’urgence à Vienne les 5/6 mars 2020, l’Opep s’est heurtée au refus de la Russie. Trois raisons peuvent expliquer l’échec de cette négociation.

 

Première raison :

Pour rappel, la Russie est moins dépendante du pétrole que ne le sont les pays du Golfe, Arabie saoudite en tête. Ainsi, un baril à 50 dollars ne remet pas en cause l’équilibre des finances publiques russes, assuré à partir d’un baril à 42 dollars, alors qu’il plonge l’économie saoudienne en situation de déficit budgétaire.

Deuxième raison :

Une baisse de la production se traduit par des exportations moindres. Les recettes d’exportation de brut de la Russie seraient en conséquence réduites, une telle diminution étant en outre accentuée par la tendance à la dépréciation de la devise russe.

Troisième raison

Réduire la production revient pour la Russie à céder des parts de marché aux Etats-Unis qui alimentent le marché mondial avec le pétrole de schiste et à renforcer ainsi leur position de leader.

 

À suivre

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